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Montaigne : de l'interprétation

Title
Montaigne : de l'interprétation / Marc Foglia.
Author
Foglia, Marc.
Publication
Paris : Kimé, c2011.

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TextUse in library ReCAP 11-52259Schwarzman Building - General Research Room 315

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Description
148 p.; 21 cm.
Series Statement
Philosophie en cours
Uniform Title
Collection "Philosophie en cours."
Subject
  • Montaigne, Michel de, 1533-1592
  • Interpretation (Philosophy)
Bibliography (note)
  • Includes bibliographical references (p. [137]-141).
Contents
  • Introduction : Lire à l'âge de l'imprimerie -- Le développement de l'imprimerie et ses conséquences. L'apprentissage de la lecture par le jeune Michel dans les Métamorphoses d'Ovide, Travail ou plaisir du déchiffrement ? Le mouvement humaniste. Traditions herméneutiques de la Renaissance : les lectures de la Bible et la redécouverte des oeuvres antiques. La découverte du Nouveau Monde, rencontre manquée de l'altérité culturelle. De la lecture des textes à l'interprétation des interprétations. -- Pt. 1. Pourquoi interpréter ? Les signes et la vie de l'esprit -- 1. L'ambiguïté du langage -- L'expérience du traducteur interprète (Vivès). "Notre parler a ses faiblesses" (527). "Notre contestation est verbale" (1069). Deux solutions classiques pour échapper au conflit des interprétations : le retour au sens littéral et l'exigence de définition. La Réforme multiplie les interprétations au lieu de les réduire. L'entreprise socratique de définition laisse échapper la singularité des choses. L'usage, un pis-aller utile -- 2. L'incertitude du sens -- "Je ne vois le tout de rien" (302). Une approche du réel par biais successifs. La perspective en peinture, reconstruction mathématique de la perception. Une théorie du point de vue en philosophie. Pourquoi l'interprétation prend la forme d'une essai du jugement. L'esprit privé de la maîtrise de ses propres signes. "Tant d'interprétations dissipent la vérité et la rompent" (1067). Pourquoi nous n'avons pas accès à une vérité originelle. La multiplicité des interprétations, un phénomène inévitable et problématique -- 3. L'effacement de l'intention signifiante -- "Je ne me trouve pas où je me cherche" (40). L'essayiste commentateur de sa propre pensée. La médiation du sens vécu par l'écriture. Le discours écrit dit toujours la même chose, littéralement, mais va rouler de mains en mains (Platon). L'écrit garde secrète son intention véritable. La coïncidence avec le sens originel est rendue improbable dans le temps : l'essai comme tentative pour réactualiser le sens -- 4. Le "besoin d'interpréter" -- Une dimension essentielle de la vie de l'esprit, pourtant sans terme et sans finalité. "Trouvons-nous quelque fin au besoin d'interpréter ?" (1067-1068) Un discours réflexif, critique et sceptique. Le flux des commentaires ne correspond à aucun progrès réel vers la vérité. L'interprétation comme nécessité. L'esprit est renvoyé à l'examen de sa propre condition. Quelle satisfaction légitime donner au besoin d'interpréter ? -- Pt. 2. La liberté de l'interprète une liberté constitutive de la subjectivité -- 1. Une liberté au-delà des pouvoirs -- "Autant de liberté et d'étendue à l'interprétation des lois" (1065). Une liberté de fait. L'interprétation tient en échec les pouvoirs qui entendent la contraindre. Une liberté irrationnelle ? L'expérience de la pensée comme phénomène changeant et rarement transparent à lui-même. Critique de la prétention de la raison à se faire législatrice de l'expérience. Le jeune Michel apprend à lire dans Ovide. Exploration du monde par les variations imaginatives de l'ego. L'aptitude à déchiffrer les signes comme mode d'être originel de l'homme -- 2. Le génie de l'interprète
  • Génie de l'auteur classique ou génie de ses interprètes ? La richesse du sens de l'oeuvre "autant qu'est vif et puissant l'esprit de l'interprète" (586-587). L'oeuvre classique comme empilement de lectures et défi pour le nouvel interprète. "Est-il possible qu'Homère ait voulu dire tout ce qu'on lui fait dire ?" (585) La dérive de l'interprétation par rapport à un sens originel supposé, processus de transmission culturelle et d'inventions personnelles. "Je dis librement mon avis de toutes choses" (410). Un renoncement à l'exigence de vérité et à l'esprit de sérieux ? Le philosophe de la subjectivité -- 3. La valeur du jugement personnel -- Interrogation sur la valeur du jugement personnel par rapport à la tradition. Un doute sur l'authenticité d'un dialogue de Platon. Déchiffrer la qualité d'un autre jugement. Le principe de la liberté d'interprétation affirmé, puis contredit. Le jugement personnel conquiert une position de souveraineté, ce qui l'oblige à limiter lui-même son autorité. La lecture des historiens et la critique des miracles : interrogation sur l'autorité du jugement personnel. Une préfiguration des sciences expérimentales ? Le sentiment de la "juste interprétation" (410). Le goût revendiqué des lectures superficielles -- Pt. 3. La critique des interprétations comment distinguer les interprétations légitimes de celles qui ne le sont pas ? -- 1. Critique des interprétations multiples -- La profusion du sens confronte l'esprit au risque du non-sens. "Il n'est aucun sens que l'esprit humain ne trouve aux écrits qu'il entreprend de fouiller" (585). La multiplicité des interprétations, une vérité d'expérience et un problème pour la connaissance. Doit-on en espérer un gain de sens ou de clarté ? L'humanisme et la critique des interprétations. Condamnation de "l'hérésie" (585). Vanité de l'esprit humain, enclin à interpréter en tous sens. La diversité des philosophies, effet de la diversité des interprétations. Critique des systèmes d'interprétation, et de l'interprétation comme système. S'abstenir d'interpréter : Pyrrhon -- 2Critique de la superstition -- Critique de la prolifération des signes et des savoirs de la Renaissance, non pas connaissance, mais domination magique du monde. Critique des signes de la superstition (Cicéron) et du "jargon prophétique" (44). Ce n'est pas la question de la vérité des prédictions qu'il faut poser, mais celle de leur autorité. La prolifération des signes et l'aptitude du langage à signifier recommandent un travail philologique. Le malheur des temps rend le besoin de sens particulièrement pressant. La superstition comme trait de la condition humaine. Accorder une place aux signes irrationnels : l'exemple du démon de Socrate -- 3. Entre l'évidence et l'absence des signes -- Critique de l'évidence des signes. L'évidence trompeuse des représentations. "Nous veillons dormant, et veillant dormons" (596). Pourquoi l'interprétation des rêves est illusoire. L'ignorance fait prospérer les interprétations abusives (215). Mise en question de la lecture religieuse du monde. Critique de l'absence de signes. Le discours de la théologie rationnelle est vide de sens. Il est plus facile de discourir sur les dieux que sur les hommes (Platon). Apprendre à faire preuve de modération dans la lecture des signes -- Pt. 4. Les limites de l'interprétation la double question de la nature des signes et des pouvoirs de l'esprit humain -- 1. L'empire des signes empiriques
  • L'interprétation appelée par la relation que l'esprit humain entretient avec l'expérience. À la recherche d'une relation juste. Observer le progrès des capacités réelles de l'enfant, au lieu de se fier à l'astrologie prédictive. Quel rapport établir entre les "sorcières de mon voisinage" (1031) et les Saintes Ecritures ? Ne pas trop donner de consistance à des rêves incohérents. S'abstenir d'imposer à l'expérience une rationalité fictive. Interpréter la mort à l'aune de la vie : un principe de continuité herméneutique -- 2. L'aborescence des commentaires -- "Nous ne faisons que nous entregloser" (1069). Nos interprétations concernent d'autres interprétations, au lieu de livrer une compréhension du monde. "Interpréter les interprétations" : un exercice d'autocritique. Préfiguration du cercle herméneutique. La métaphore végétale, illustration de la vitalité du phénomène interprétatif. La distinction classique de l'interpres et de l'auctor (Sénèque) abolie. Une progression par bourgeonnement. Absence de hiérarchie d'une interprétation à l'autre. Critique de l'encyclopédisme (Rabelais) -- 3. La signification diffuse du corps -- "Tout mouvement nous découvre". Les signes du corps en question. La beauté des philosophes (Platon), ou la physionomie des chiromanciens ? "Il y a des physionomies favorables" (1058). Peut-on fonder un jugement sur les signes du visage et des mains ? Critique de l'interprétation dogmatique des signes corporels. Répondre des signes du corps propre ? Le signifiant verbal et le sens des mots. Comment enrichir la langue -- Pt. 5. La puissance créatrice de l'esprit la nécessaire recréation du sens -- 1. L'esprit humain toujours en quête -- Un mouvement créateur. "Il n'y a point de fin en nos inquisitions" (1068). L'avenir de la pensée est plus riche que ce que la conscience peut en saisir immédiatement. Le lien qui unit le signe et la signification maintient ouverte la carrière du sens. Le modèle du langage oraculaire et la médiation d'une double interprétation (Plutarque). On ne se plonge jamais deux fois dans la même interprétation : "toujours eau diverse" (La Boétie). Un monde déjà interprété moralement. La perception comme interprétation du monde. La philosophie d'Aristote nous a privés d'un rapport immédiat au monde. Faillibilité de la science comme interprétation du monde -- 2. Une dimension de la vie sociale -- Un présupposé de la relation à autrui. La vie sociale est toujours déjà pré-interprétée par la coutume. L'exemple des Cannibales : prendre en considération la coutume afin de dégager le sens vécu d'une action. L'expérience du malentendu. Pourquoi la sincérité est déjà une interprétation. L'interprétation de soi prolonge l'intention dans le temps et asseoit l'identité morale : "c'est vostre vraie et sincere interpretation qu'il faut maintenir" (1019). L'interprétation d'un rôle social comme rôle d'un "personnage emprunté" (1011) sur le théâtre du monde (les Stoïciens). Rôle positif du théâtre dans la cité. La collaboration de l'auteur et du lecteur, une anti-société ? -- 3. Pédagogie de l'interprétation
  • Interpréter, c'est faire usage de son jugement personnel. Portée pédagogique de la critique des interprétations. Ce qu'il faut attendre de la lecture des auteurs antiques. "Qu'il se les sache approprier" (152). Une nouvelle pédagogie ? De la méthode humaniste de l'imitatio (Pétrarque) à la lecture et à l'interprétation comme formation du jugement. Le jugement se forme à partir d'interprétations qu'il produit lui-même. Lire un auteur, ce n'est pas apprendre ses pensées, mais apprendre à penser par soi-même. Un processus d'imprégnation qui n'est pas seulement rationnel. Le désir d'interpréter suscité par l'étrangeté, l'étonnement et l'admiration -- Conclusion : "Il y a toujours place pour un suivant".
Call Number
ReCAP 11-52259
ISBN
9782841745654 (pbk.)
OCLC
760989919
Author
Foglia, Marc.
Title
Montaigne : de l'interprétation / Marc Foglia.
Imprint
Paris : Kimé, c2011.
Series
Philosophie en cours
Collection "Philosophie en cours."
Bibliography
Includes bibliographical references (p. [137]-141).
Research Call Number
ReCAP 11-52259
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